Ce projet est dédié à toutes les personnes qui, chaque jour, sont tuées ou perdent leur territoire pour défendre la vie.
« La sorcière » ou « la sorcellerie », devenues des phénomènes à la mode ces dernières années, font partie d’un processus de lavage/blanchiment avec une tendance homogénéisante et un marketing facile, tandis que la chasse aux sorcières continue. Cette chasse représente la violence féroce dirigée contre les populations autochtones, les leaders sociaux et les paysans qui défendent leurs écosystèmes. Leurs modes de vie s’opposent à l’extractivisme et à l’uniformisation du monde.
Chaque personne souhaitant expérimenter cette installation vidéo chorégraphique bénéficie d’une fumigation génitale et d’une dose de Crème pour voler. Il s’agit de se rappeler que nous n’avons pas encore été complètement blanchis et que le miroir d’obsidienne devant nos organes génitaux continue d’offrir l’image de ce qui résiste au génocide.
Chorégraphie pour unx spectateuricex, installation vidéo, cabine en tissu, table tournante, mobilier en cuivre, réfrigérateur, miroir en obsidienne, mélange de plantes à brûler et préparation de crème à voler.
Ce dispositif pour le plaisir trans-espèces dans l’espace public est proposée comme une expérience politique qui intègre et implique le corps dans les processus de vie, de création et de pensée, et qui peut potentiellement évoluer vers des gestes incarnés de résistance contre les politiques de la mort.
Lumières: Jean Marc Chomaz Assistance générale: Viviane Ravier Construction: Marcel Taplan Vidéo, installation concept et direction: aniara rodado Crème pour voler et mélange d’herbes: aniara rodado, Société Genialis.