L’histoire de l’Eucalyptus globulus est le parcours tragique d’un alien, d’un étranger, d’un sans-papiers, d’un esclave, d’un transplanté, d’un isolé. Nous l’avons placé presque partout sur Terre, loin de son Australie natale, où aucun·e aborigène, lorsqu’iel l’intègre dans ses arts, ses médecines et ses rituels, ne songerait à l’appeler l’arbre du capitalisme. Rien que par sa présence, tout paysage passe du local au global. Au milieu de cette dystopie, je décide que cet arbre est mon allié dans le désir d’essayer de ré-agencer joyeusement la réalité, pour continuer à vivre et trouver ensemble d’autres façons de respirer.