Agave

Installation-Performance-Publication

(Projet en cours)

Ci-dessous, Conjurer les épistémicides : Agave (2023).

Dimensions variables, tissage de fibre d’hénéquen, tiges de bambou, 20 variétés de plantes aromatiques. Lumières leds, vidéo.

Avec ce projet – et sans métaphores – nous avons l’intention de tisser les savoirs fragilisés des agaves. Nous nous souvenons qu’avant la production de fibres à base de pétrole, les agaves étaient une sorte d’or fibreux pour la fabrication de cordes pendant la révolution industrielle et la Première Guerre mondiale. C’était avant que l’agave soit transformée en plante globalisée et qu’elle soit éloignée des mains des tisserands de méso-Abya Yala.

Agave, l’arbre des merveilles, du pulque sacré, de la fibre douce et résistante, de la terre sèche et trop ensoleillée.

En 2023, pour le festival El Aleph et à l'invitation de la curatrice Tania Aedo et la chaire Max Aux, nous avons lancé ce projet de conjuration contre les épistémicides et les écocides des Agaves.

Pour ce processus, un groupe extraordinaire de personnes s'est joint à nous. La chaire de danse Gloria Contreras nous a soutenus. Dix jours de recherche et d'expérimentation se sont déroulés entre la salle de danse, les jardins botaniques de l’UNAM et de Chapultepec, les pulquerías de Mexico, et la cuisine à base d’agave d’un rancho dans la province d’Hidalgo. Tout au long de ce parcours, nous avons été accompagnés par la Dre Mariana Vallejo, dont les recherches portent sur la manière dont les espaces d'interaction entre les humains et leur entourage peuvent conserver des niveaux élevés de biodiversité, et par le Dr Abisai Garcia, curateur de la collection d'agaves du jardin botanique et l'un des plus grands spécialistes des agaves au monde.

Nous nous souvenons des guerres contre l’hénéquen et de l’esclavage des Mayas yucatèques dans les haciendas de production de cordages. Nous connaissons la passion mondiale pour la consommation de tequila, puis de mezcal, et la perte de la biodiversité génétique des agaves, car pour produire ces boissons, il est nécessaire de mettre en œuvre toute la nécro-logique de la monoculture, d’empêcher les plantes de fleurir et de cohabiter avec d’autres plantes, des micro-organismes, des chauves-souris et autres pollinisateurs.

Collaboration scientifique : Jardin botanique UNAM, Dr Abisai Josue García Mendoza, Dre Mariana Vallejo Ramos.
Musique : Aura Arreola.
Performance : Melissa Aguilar, Tania Aedo, Aura Arreola, Uryan Lózano, Mónica Malinaly Puente, Maria Herrador, Erick Ricardo Jáuregui Sánchez, Teresa Núñez-Fortoul, Maria Sánchez Martinez, Sofía Megumi Juárez Patatuchi, Daniel Herrera.
Production : Festival el Aleph-Unam Cátedra Max Aub & Cátedra Gloria Contreras.
Productrice : Finella Halligan.
En 2024, Camille Olympie rejoint le projet en tant qu’assistante générale, post productrice vidéo et motion designeuse.

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